Crainte d’amour
L’amour s’ennuie, l’amour se lasse
Toutes les nuits sont des menaces.
De tant de cris reste une trace,
Un cœur meurtri qui embarrasse.
Plus aucun bruit, tout se disperse
Et ce silence qui dure, qui blesse
Nos actes fous sont s.o.s.
Pour que l’amour un jour renaisse.
Dans les regards et dans les gestes,
On s’interroge, on fait des testes.
On craint l’amour comme la peste,
On perd le désir et le reste.
Zape ! (1990)
Laisse pas traîner ton cœur comme un vieux cuir usé
Garde pas les yeux fermés, t’as plus le droit à l’erreur.
Hisse un peu la grand voile, et prend de l’altitude,
T’es trop prés du gazon tu n’vois plus l’horizon.
Zape sur la vie…tire toi de ton écrin…tout ça ne rime rien
Zape sur l’amour…si t’es mal dans ta cour, n’accuse pas les voisins.
Laisse pas mourir ta vie dans les fumée d’usines
Tu peux changer de rails, y’a toujours d’autres trains
Laisse pas brûler tes nuits,dans des alcools disco,
Garde les yeux ouverts, tu fais tout à l’envers.
Zape sur la vie…tire toi de ton écrin…tout ça ne rime rien
Zape sur l’amour…si t’es mal dans ta cour, n’accuse pas les voisins.
Laisse pas vieillir ton corps, dans les zups en béton.
Regarde un peu plus loin, va remplir tes poumons.
Laisse pas polluer ton air, sous des goudrons carbones
Décale toi de la zone, respecte la couche d’ozone.
Zape sur la vie…tire toi de ton écrin…tout ça ne rime rien
Zape sur l’amour…si t’es mal dans ta cour, n’accuse pas les voisins.
Visage
Tu viens me voir dans mon sommeil
Tu n’es plus là quand je m’éveille
Je te cherche tout autour de moi
J’ai peur que tu n’existes pas.
Visage, tes yeux me disent quelques choses
Image, nuages flous dedans ma tête….
J’ai peur du soir et de la nuit
Je ne veux plus fermer les yeux
Mais dés que je vois ton sourire,
Je n’ai plus peur de m’endormir…
Visage, tes yeux me disent quelques choses
Image, nuages flous dedans ma tête….
Comme un animal dans sa cage
Je sens que je suis prisonnier
J’ai mal et je suis fatigué
Je ne sais plus où te chercher.
Je n’ai plus envie de rêver,
D’un amour qui part en fumée,
Il y a des jours ou ma vie,
Ressemble à mes rêves un peu flous.
Visage, tes yeux me disaient quelques choses.
Image, souvenirs flous d’un soir de fête.
Un petit air de bohême
Un peu de noir autour des yeux
Des mèches d’or dans les cheveux,
Dans son cœur de la place pour deux.
Un parfum au goût de vanille
Un regard qui parle des îles
Entre deux battements de cils…
Et un petit air de bohême, un sourire qui vous entraîne.
Elle a dans les yeux les couleurs
Pour colorier tous les bonheurs
Pour allumer tous les désirs.
Elle a gommé mes souvenirs
Les jours les nuits dans mon sommeil
Mes rêves ont un goût de soleil.
Et un petit air de bohême, un sourire qui se promène.
Elle a refermé les blessures
D’un cœur qui n’avait plus d’envie,
Ni pour l’amour ni pour la vie
Elle a envahi mes pensées
De ses idées de ses projets,
Elle a mis mon cœur en voyages.
Sur les chemins de bohême, son sourire me dit je t’aime…
Trop tôt, trop tard (1991)
Trop prés des larmes pour te sourire J’aime plus mes nuits, j’aime plus mes jours
Trop prés du cœur pour oublier, J’aime plus la vie, j’ai plus d’ami.
Trop loin pour te tendre la main, j’aime plus les jeux loin de tes yeux.
Trop forts les mots de la colère, j’aime plus parler, j’veux plus penser.
Trop tôt pour fuir ou pour mourir,
Trop tard pour te crier je t’aime,
Il est trop tôt ou bien trop tard.
Trop longs les jours sans voir personne, j’aime plus l’ennui des soirs d’automne.
Trop dures les nuits sans téléphone, j’aime plus l’oublie je te pardonne.
Trop nuls les raisons ou les torts, j’aime plus les faibles, j’fais plus d’effort.
Trop bête de passer sans se voir, J’aime plus partir sans dire bonsoir.
Trop tôt pour fuir ou pour mourir,
Trop tard pour te crier je t’aime,
Il est trop tôt ou bien trop tard.
Trop clair le jeu du désespoir, je n’oublie pas cet amour d’un soir.
Trop courts les moments de bonheur, j’aime plus les rires, j’aime plus les pleurs.
Trop vide une vie sans amour, j’aime pas les allers sans retours.
Trop flou de marcher dans le brouillard,
Je ’aime pas les parties de hasard.
Trop tôt pour fuir ou pour mourir,
Trop tard pour te crier je t’aime,
Il est trop tôt ou bien trop tard.
Trop fatigué ! 1996
Sur le sentier comme une poupée abandonné
Qu’on a jeté comme un jouet un peu cassé.
Ebouriffé, dans son manteau délavé,
Les yeux fixés sur le monde des oubliés.
De son passé, les souvenirs en pointilles
Eparpillés dans sa mémoire un peu usé,
Sur les chemins comme un enfant désemparé,
Il a brûlé les saisons du calendrier.
Trop fatigué pour continuer………
Trop fatigué pour oublier…………
Dans le jardin comme une fleur déracinée
Qui fleurissait sous le soleil d’un autre été
Sans dire un mot comme une chanson oubliée,
Il a laissé sa vie partir sans résister.
Trop fatigué pour continuer………
Trop fatigué pour oublier…………
Sur le pavé passe la vie juste à coté
Sur les rochers pleurent les vagues éclaboussées
Derrière les cris de tant de bonheur éclatés,
C’est le désert de tout notre amour oublié.
Trop fatigué pour continuer………
Trop fatigué pour oublier…………
T’es tellement là !
Dans mes besoins de solitude
Quand la mer au loin se retire
Que mes pas dessinent mes doutes
Je sais que tu vas revenir me rassurer.
Dans mes envies de clair de lune
Lorsqu’il fait jour en pleine nuit,
Que l’ombre cache un peu l’ennui
Je sais que tu vas revenir me découvrir.
T’es tellement là, t’es tellement là
Dans mes pensées dans mon espace
Dans le souffle du vent qui passe.
T’es tellement là, t’es tellement là
Entre mes jours entre mes nuits
Comme un amour autour du cœur.
Dans mes absences et mes silences
Où les bruits n’ont plus d’importance
Où je voyage en solitaire
Je sais que tu vas revenir pour me guider.
Dans mes soirées un peu coupables
Dans les fumées dans les brouillard
Quand je délire quand je divague,
J’oublie que tu vas revenir pour me parler.
T’es tellement là, t’es tellement là
Dans mes pensées dans mon espace
Dans le souffle du vent qui passe.
T’es tellement là, t’es tellement là
Entre mes jours entre mes nuits
Comme un amour autour du cœur.
Dans mes angoisses insurmontables
Quand mes espoirs s’évanouissent
Perdu au bord d’un précipice
Mon amour vient me retenir encore une fois.
T’es tellement là, t’es tellement là
Dans mes pensées dans mon espace
Dans le souffle du vent qui passe.
T’es tellement là, t’es tellement là
Entre mes jours entre mes nuits
Comme un amour autour du cœur, entrelacé….
Sans tenir ta main,
Après tant de jours noirs sans rire et sans soleil,
Après tant de nuits blanches sans repos sans sommeil,
Après tant de tristesse réapprendre à sourire,
Après toi après nous pouvoir parler et rire.
Apprendre à être libre, retrouver l’équilibre,
Reprendre le chemin mais sans tenir ta main.
Gagner d’autres combats pour une autre que toi,
Construire une autre vie dans un autre décor.
Garder comme un trésor tant d’amour partagé,
Oublier pour toujours les rendez vous manqués.
Comme un nouveau départ une nouvelle chance,
Avec au fond du cœur une envie de revanche.
Comme après un naufrage atteindre enfin la plage
Et retrouver la vie sur un nouveau rivage.
Apprendre à être libre, retrouver l’équilibre,
Reprendre le chemin mais sans tenir ta main.
Après le temps perdu passé à se mentir,
A regarder passer les mois et les années.
Pardonner ou partir renoncer ou choisir,
Obéir aux désirs, avant de trop vieillir.
Apprendre à être libre, retrouver l’équilibre,
Reprendre le chemin mais sans tenir ta main.
Revenir te sourire 1990
Je voudrais être très vieux et ne plus avoir à vivre
Je voudrais fermer les yeux je n’ai plus envie de sourire
Je n’ai plus rien à donner je ne sais plus comment aimer
J’ai comme une envie de fuir mais je n’ai jamais su partir.
Je ne sais plus si je t’ai aimé
Je ne me souviens pas si je suis né
J’ai du oublié de vivre
Mais je suis fatigué quand même.
J’aimais bien la vie d’artiste tous les hommes étaient des frères
J’voulais pas qu’les gens soient tristes, j’voulais éviter les guerres.
Mais j’ai perdu la musique, toutes les couleurs sont les mêmes
Toutes mes nuits sont des enfers, les jours ont perdu la lumière.
Je ne sais plus si je t’ai aimé
Je ne me souviens pas si je suis né
J’ai du oublié de vivre
Mais je suis fatigué quand même.
Je suis tout seul dans ma tête comme robinson sur son île,
J’ai plus envie d’faire la fête,je veux partir loin de la ville.
Pourtant j’aimais bien jouer mais y’a plus rien qui m’attire,
Pourtant j’aimais bien chanter, mais y’a plus personne qui m’entend
Je ne sais plus si je t’ai aimé
Je ne me souviens pas si je suis né
J’ai du oublié de vivre
Mais je suis fatigué quand même.
Je veux courir, revenir, te sourire……………